Entourages royaux

Les entourages royaux

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Près du roi Louis et de la reine Anne, on rencontre un petit groupe de gens, choisis par les souverains parmi la masse des courtisans pour être dans leur entourage. Amis d’enfance, ministres, confidentes, princes du sang et proches conseillers, ils remplissent tous des fonctions bien précises. De par leur influence, ils veillent aux destinées de la France durant cette époque marquante de l’histoire que l’on nommera le Grand Siècle.

Certains sont ambitieux et comptent bien conserver leur place, d'autres recherchent le bien de leur domaine ou de leur religion. Des positions élevées que beaucoup d’autres courtisans, qui rêveraient de devenir les prochains favoris, leur envient. Mais tous savent que la chute peut être aussi rapide que l'ascension, et qu’à trop s’approcher du soleil on peut se brûler les ailes !

L'entourage du Roi :

Armand-Jean du Plessis

Cardinal de Richelieu


Créé cardinal en 1622, homme énergique et décidé aussi perfectionniste qu’exigeant, il est devenu le principal ministre d’État assez récemment, en 1624. Il est, par conséquent, l’homme de confiance du roi, qu’il impressionne par son efficacité redoutable.

Son rôle englobe des dimensions autant politiques, diplomatiques et coloniales que culturelles et religieuses. Après une tentative d’assassinat contre sa personne, le Roi l’a doté de sa garde personnelle, la
Compagnie des gardes rouges, qui est à son entière disposition. Il a une confiance absolue en Rochefort, capitaine de la garde, mais n’apprécie pas particulièrement la reine Anne avec laquelle il entretient une rivalité. 

César de Bourbon

Prince du sang, Fils de France, duc de Vendôme, de Beaufort et d’Étampes


Fils bâtard du roi Henri IV et de sa maîtresse Gabrielle d’Estrées, il est le demi-frère aîné du roi. Ayant toutefois été légitimé par son royal père, il est un prince du sang reconnu à la cour et un pair de France. On raconte que d’avoir été presque le Dauphin puis de rester ainsi au pied du trône aurait attisé en lui la jalousie et la rancœur… Il a obtenu la gouvernance de la Bretagne en 1598 des mains de son père, lui permettant une certaine indépendance... qui irrite au plus haut point le Roi. 

Il a peu d’affinités avec la mère du roi ou avec Richelieu, mais il a de l’estime et une grande affection pour son frère Louis. Les mauvaises langues colportent qu’il a une forte propension à intriguer, après toutes ces années à orbiter autour du trône. Il est notamment le protecteur de la Convocation des ombres. Son esprit et son immense fortune le rendent fort séduisant.

Charlotte Marguerite de Montmorency

Princesse de Condé


Par sa naissance, elle appartient à l’une des plus anciennes et illustres familles de France. En 1609, elle entra au service de la reine Marie de Médicis. Alors qu’elle répétait un ballet, le vieux roi Henri IV s’éprit d’elle et fit rompre ses fiançailles avec le marquis de Bassompierre pour la marier avec un prince du sang, Henri II de Bourbon-Condé. Henri IV comptait sur la complaisance de son cousin, réputé préférer les hommes...

Mais celui-ci s’avéra jaloux ; il fit enfermer Charlotte en province et le Roi ne put l’approcher malgré ses multiples tentatives et déguisements ! Au décès de celui-ci, elle put revenir à la cour où elle fait bonne figure depuis, ne prenant part à aucune coterie. Le roi Louis et elle se tiennent en haute estime.


François de Baradas

Premier gentilhomme de la Chambre


Jusqu’à tout récemment, ce jeune Bourguignon n’était encore qu’un simple page aux écuries. Le roi, venant de le prendre comme favori, l’a fait premier écuyer de la Petite Écurie, premier gentilhomme de la Chambre, capitaine de Saint-Germain et lieutenant du roi en Champagne. Quelle promotion !

Étant de compagnie divertissante, affable et agréable, Baradas passe la majeure partie de son temps auprès du roi pour l’égayer. De quoi susciter l’admiration et l’envie, n’est-il pas ?


Hercule de Rohan

Duc de Montbazon


Chevalier des ordres du roi, il s’est illustré dans de nombreuses batailles à des postes de commandement des armées royales. Il est à la cour depuis de longues années. Serviteur zélé d’Henri III puis ami de son successeur, il fut même blessé lors de son assassinat par Ravaillac et commanda la procession funéraire du coeur d’Henri IV.

C’est lui qui aurait appris au roi Louis à chasser autrefois et il est toujours son compagnon de chasse. Il occupe d’ailleurs la prestigieuse fonction de Grand veneur de France, ce qui le place en charge des chasses royales.  Il est également le père de
Marie-Aimée de Rohan... à son grand dam !


Lionel de Lioncourt

Baron de Méré, seigneur de la Thiberdière


Grand ami d’enfance du roi, il lui reste fidèle contre vents et marées. Il figure parmi les compagnons de chasse préférés de Sa Majesté et adore lui aussi s’évader à Versailles, où il pratique l’écriture et la musique en dilettante.

Il fait un peu office de facilitateur à la cour, présentant au souverain seulement ceux qui se montrent dignes de sa propre estime et de son intérêt. Il est donc un parfait guide pour les
nouveaux courtisans, et s’assure que le Roi ne soit pas importuné !


Claude de Lorraine

Prince de Joinville, duc de Chevreuse


Prince issu de la maison de Guise, famille illustre entre toutes, il a été fait duc de Chevreuse et pair de France par Louis en 1611, ainsi que Grand fauconnier de France en 1622 après les rébellions huguenotes, où il a participé au siège de Montpellier.

Il est aussi Grand chambellan de France, ainsi que gouverneur et lieutenant-général en haute et basse Marche et en haute et basse Auvergne ! S’il cumule les titres de prestige, il est aussi l’époux de Marie-Aimée de Rohan, déjà célèbre pour ses intrigues desquelles il sait toutefois se tenir à distance… 


Gabrielle de Gondi


Fille benjamine d’Albert de Gondi.
Sa famille étant proche du roi Henri IV, elle fut élevée avec les enfants royaux. De nature fonceuse, charismatique et dégourdie, elle gagna la confiance et l’amitié du jeune Louis, qui la trouvait plaisante et partageait son amour de la chasse. Elle était sa favorite. Si pour lui elle était une précieuse confidente, pour les autres elle était une intrigante de la puissante famille de Gondi… 

Peu après l’arrivée de la duchesse de Chevreuse à la tête de la suite de la Reine, Gabrielle quitta la cour. Les rumeurs au sujet de sa mise à l’écart sont nombreuses… Maintenant que Marie de Rohan est en exil, Gabrielle effectue un retour éclatant dans l’entourage royal.

 

La suite de la Reine :

Constance Bonacieux


Épouse de l’aubergiste
Jacques-Michel Bonacieux, bien plus âgé qu’elle, cette jeune femme fit d’abord partie de la suite de la reine Anne en tant que lingère au palais du Louvre. Ses manières agréables et sa douceur ont fait en sorte qu’Anne d’Autriche s’est entichée d’elle. 

Constance, dès lors, est devenue l’une de ses dames de compagnie préférées et même sa confidente. Elle suivra sa souveraine à Versailles pour la servir. Ne vous fiez pas qu’à son joli minois et à son air ingénu, Constance a en elle autant de ruse que de courage ! 

 

Marie-Catherine de Gondi

Marquise de Hautefort

Héritière de son père, Henri de Gondi. Courtisée tant et plus et demandée en mariage maintes et maintes fois par des hommes de haut rang, elle demeura pourtant longtemps demoiselle. En effet, son paternel rejetait toutes les propositions de mariage avec dédain, car nul n’était digne d’épouser la prunelle de ses yeux ! Mais un jour, un fin politicien surmonta les résistances d’Henri pour remporter cette main tant convoitée : Raphaël Juan Dutheil de la Rochère Del Alcázar.

La grande influence de son père lui a permis d’obtenir une place de prestige, celle de dame d’honneur de la reine Anne. La Reine apprécie tout particulièrement d’avoir dans sa suite une Versaillaise aussi distinguée, à même de lui servir de guide en lui introduisant les gens de qualité de Versailles. Son bon tempérament et sa bienveillance singulière, apprise au contact de son tuteur le père Tchavolo, font en sorte qu’elle est très aimée des Versaillais, qu’ils soient de haute ou de petite naissance.