Concile oecuménique de France

Le Concile oecuménique
de France

À l'image de Louis, le roi Très Chrétien, la France est une terre pieuse. Et qui contrôle la foi contrôle le royaume !

Le Concile se compose de ceux qui ont suivi la voie de Dieu afin de guider les Français dans leur foi et de les aider à atteindre la pureté de l’âme. Il s'agit du lieu de rencontre des prêtres, moines, soeurs, et de tout autre ecclésiastique d’une des trois religions officielles de France, le catholicisme, le protestantisme et le catholicisme bohémien. 

Dans ce groupe oeuvrent donc des gens de foi tentant de mettre l’accent sur leurs similitudes et de mettre fin aux querelles pour tabler sur leurs points communs afin de gagner une paix sociale.

Au sein d’une même foi, il peut aussi arriver que plusieurs ordres religieux n’aient pas le même agenda… Lequel réussira à influencer le plus largement le Concile ?

Reconnus comme étant ceux qui maîtrisent la parole plus que quiconque, les gens du clergé sont souvent choisis pour guider la royauté et la haute noblesse dans la gestion de leurs terres, à l’exemple du cardinal de Richelieu, principal ministre d’État du roi Louis XIII. Ils sont aussi à même de détenir plusieurs secrets par le biais de la confession, permettant aux âmes de se délivrer de leurs péchés. Ils ont ainsi une influence morale non négligeable sur leurs ouailles.

Une de leurs grandes préoccupations est d’éloigner la tentation de leurs fidèles. Car le Diable est partout, pouvant prendre possession de toutes les âmes. Leur rôle est donc majeur pour protéger le royaume des assauts occultes.

Si vous avez un penchant pour les affaires pieuses, si vous souhaitez ardemment combattre le Malin ou désirez oeuvrer à l’élévation spirituelle du peuple et à son bien-être, cette guilde est tout indiquée pour vous !

Compétences :

Compétence de base : Confesse 

Permet au joueur de forcer un personnage à se confesser. Pour ce faire, le religieux doit avoir une conversation de 15 secondes avec sa victime sur le sujet du péché. Le personnage se faisant confesser doit suivre le religieux à l'écart pour aller faire une confession de 5 minutes (ces 5 minutes incluent le temps de déplacement et la confession).

Non utilisable en combat. Utilisable une fois par période.

De plus, un personnage possédant la connaissance (compétence d’historique) Théurgie obtient tant qu’il est membre de la guilde la connaissance améliorée Théurgie secrète – Celle-ci permet d'effectuer les cérémonies et rites de la théurgie secrète ainsi que de pratiquer des exorcismes.

Privilège de base : Prestance ecclésiastique

Permet au personnage d'arrêter ses assaillants ou ses poursuivants en disant « On n'attaque pas un homme (une femme) de Dieu ». Les personnes entendant cette phrase se mettent à douter et arrêtent leurs actions pour une durée de 30 secondes, permettant au religieux soit de fuir, soit de négocier avec ses assaillants. Après la période de 30 secondes, les assaillants sont libres de leurs actes. Utilisable une fois par scénario. 

Cette compétence n’est pas utilisable durant une guerre de conquête de point d’intérêt ou une guerre de quartier.

Compétence d'acolyte : Dîme

Permet de réclamer à la moitié des familles en jeu une dîme d’un maximum de 5 écus chacune.

Lors de la réunion de guilde, le chef décide comment les familles sont réparties entre les acolytes. Si une famille refuse de payer, le religieux pourra déclarer un embargo sur une ressource de son choix contre la famille. Il doit en aviser l'animation avant le début du scénario suivant.  

Compétence de chef : Indulgences

Permet au chef de pardonner ou de diminuer la gravité d'un crime commis d’un échelon. Ainsi un petit larcin peut être pardonné pour 6 écus, un crime peut devenir un petit larcin pour 1 louis d’or et un crime grave peut devenir un simple crime pour 5 louis d’or. 

La moitié de cette somme doit être remise à Rome (à l’animation). Le chef est aussi libre de demander plus d'argent pour ce service. Si la somme n'est pas payée à Rome, l'indulgence est annulée. Utilisable une fois par scénario.

Personnages :

Soeur Marie de Jésus d’Ágreda

 

Maria Fernandez Coronel, en religion sœur Marie de Jésus, est née en 1608 à Ágreda, en Vieille-Castille, dans une famille de quatre enfants. Suite à une vision qu’eut sa mère, toute la famille entra en religion ! La maison paternelle fut transformée en couvent lié à l'Ordre de l'Immaculée Conception en janvier 1622 pour sa mère, sa sœur et elle, alors que son père et ses frères entraient au même moment chez les Franciscains. 

Dès lors, Maria s’est mise à avoir des visions extatiques du Saint-Esprit, de la passion du Christ, de la Pentecôte, de l'Enfant-Jésus et de la Reine des anges. Elle tombe alors en ravissement devant le Saint-Sacrement et a une révélation : elle doit aller en France combattre le Malin. Grâce à la renommée exemplaire de sa famille,  elle se rapproche de la marquise de Mirabel, ambassadrice d’Espagne à la cour de Louis XIII, et se joint à la délégation espagnole.

Père Urbain Grandier


Fils d’un notaire royal, il fut nommé à vingt-sept ans curé de l’église Saint-Pierre-du-Marché ainsi que chanoine de l’église Sainte-Croix de Loudun, dans le diocèse de Poitiers. Cultivé, ses sermons du dimanche, marqués par sa liberté de penser, déplacent les foules et lui attirent certaines jalousies au sein de l’église. 

Il réunit aux agréments de sa jovialité les talents de l’esprit. Applaudi d’abord par les hommes, recherché par les femmes auxquelles il plait beaucoup, on lui prête plusieurs aventures et nombreux sont ceux qui dénoncent ses galanteries. Urbain traite toutefois ses ennemis avec hauteur.

Tchavolo

 

Né au sein d’une fratrie nombreuse, dans une roulotte gitane, il se montra très jeune sensible aux plus pauvres que lui, avec qui il partageait sa maigre pitance. Travailleur acharné, il étudia la théologie avec passion. Vers 1605, il fut capturé près de Marseilles par des pirates de la côte de Barbarie et fut vendu. Après avoir vécu deux  ans comme esclave dans le Nord de l’Afrique, il réussit à convaincre son maître de le libérer et le convertit au christiannisme. 

En 1613, il devint le précepteur des enfants de la famille Gondi. Sur leurs terres, il fut touché par la misère des paysans et il se dédie depuis à des œuvres de charité. Pour ce faire, il sait attirer la compassion des nobles dames prodigues. Nommé aumônier des galères en 1619, il fut frappé par l'abandon physique et moral dans lequel on laissait les malheureux condamnés dans les prisons. Il poussa même l’audace jusqu’à prendre la place de l’un d’eux pendant deux semaines, pour connaître sa réalité de l’intérieur ! Il vient tout juste de rentrer à Versailles.

Tristan de Beauvoir-Chastellux


La famille de Beauvoir, possédant un fief dans l’Avallonais, est illustre! Son noble lignage remonte au Moyen Âge. Tristan étant le second fils d’Hercule, le comte de Chastellux, il était voué à une vie religieuse hors des tracas du monde. Se plongeant d’abord dans l’étude des textes théologiques, Tristan réalisa pourtant rapidement qu’il avait le cœur taillé pour l’aventure et qu'il ne se supporterait pas de prononcer des vœux trop contraignants... 

Il dévia donc de sa voie originelle pour l’étude de la cartographie, qu’il mit en pratique sur le terrain en arpentant le royaume de France, effectuant des voyages nombreux et fréquents. Les rumeurs à son sujet disent, qu’au cours de ses périples, il a maintes fois croisé des phénomènes mystérieux et qu’il n’aurait pas son pareil pour combattre le Malin! De ses premières amours, il garda un tempérament pieux, éclairé, prudent et une vie intègre, faisant de lui le parfait exorciste. Il a un goût pour l’action et un tempérament courtois.

Françoise-Jeanne de Gondi

Archevêque de Paris


Très pieuse dès sa prime jeunesse, elle entra dans les ordres contre la volonté de son père qui la destinait à un grand mariage. Devenue abbesse à Notre-Dame-de-la-Chaume en l’an de grâce 1616, elle était fort appréciée de ses nonnes pour sa bonté malgré sa sévérité. Lors de la création du poste d’archevêque de Paris en 1622, le roi surprit tout le monde en la choisissant pour inaugurer cette prestigieuse fonction. 

En effet, Françoise-Jeanne n’avait jamais fait montre de quelques velléités politiques, à l’inverse des membres de sa famille dont les pressions ne sont sûrement pas étrangères à son accession au siège épiscopal! Le pape confirma cette nomination, car elle avait de grands mérites et de grandes vertus. En accédant à ce titre, elle tendit la main aux instances religieuses protestantes et même aux petites gens pratiquant le catholicisme bohémien, en fondant le Concile oecuménique, un lieu d’échanges où l’emphase serait mise sur leurs ressemblances et non leurs différences.

Louise de Gondi

 

Filleule du roi Henri VI, elle prit l’habit de religieuse dès l’âge de quatre ans chez les sœurs dominicaines. Elle fut introduite au monastère de Saint-Louis-de-Poissy à l’âge de trente ans par son royal parrain. Ce monastère ayant la particularité d’avoir été fondé par Philippe Le Bel sur le berceau de Saint-Louis son aïeul, les rois ont le privilège d’y faire entrer les femmes de leur convenance. Elle y est depuis en tant que coadjutrice de la prieure, sa tante Jeanne de Gondi, et espère lui succéder dans un avenir prochain à la tête du monastère. 

Femme d’une vertu et d’une piété profondes, elle est avant tout considérée comme la conseillère spirituelle de sa famille… mais ne se prive pas de les conseiller également pour toutes les questions temporelles, faisant profiter son neveu Henri de son acuité politique. Elle a été réclamée par le Cardinal comme secrétaire ;  il a insisté pour la garder auprès de lui quand il a été annoncé que la cour suivrait le Roi à Versailles.

Claude Frollo


Destiné par ses parents à une vie d'ecclésiastique alors qu’il n’était qu’enfant, il fut soldat et ambassadeur avant de renoncer aux vanités du monde en prononçant ses voeux chez les capucins d'Orléans, ces moines étant les confesseurs des rois et des reines. Par la suite, il obtint le prestigieux titre d 'archidiacre de la cathédrale de Notre-Dame. 

Il est devenu pour le cardinal de Richelieu le confident le plus intime, l'agent le plus heureux et le conseiller le plus sûr. Ses détracteurs le surnomment «l’éminence grise» du Cardinal. Homme pieux et austère, c’est un intellectuel : outre la théologie, il étudie le décret, la médecine, le droit, les arts libéraux, la science des herbes et les langues. Il est déchiré entre son profond amour de la religion et sa passion pour le savoir et les sciences.

Jules Raymond Mazarin

Nonce apostolique du pape


Né Giulio Raimondo Mazzarino, dans le royaume de Naples, il est d'origine modeste. Faisant preuve dès son enfance d’une grande aisance intellectuelle, il fut élevé par les Jésuites. Il mena néanmoins une jeunesse dissipée en Espagne en y accompagnant le fils du connétable Filippo Colonna, bienfaiteur de sa famille.

Se rangeant, il suivit une formation militaire et fit montre d’une habileté et d’une hardiesse qui le signalèrent à l’attention publique, ainsi que d’une étonnante capacité à plaire et à savoir se rendre indispensable. Il devint capitaine de la garde pontificale en 1624. Doté également de talents de négociateur, il débuta alors une brillante carrière d’ambassadeur. Le pape Urbain XVIII vient de l’envoyer en France en tant que son représentant.

Moyse Amyraut

 

Ayant fait des études en droit et en théologie, expert des écrits de Jean Calvin, il occupe un ministère pastoral. Parmi ses coreligionnaires, il est considéré comme l’un des théologiens les plus influents et distingués de son époque. Il attire même l’attention de catholiques renommés tels Richelieu !

S’il aime provoquer des discussions, apprécie la confrontation des idées et semble contestataire au premier abord, n’hésitant pas à alimenter des querelles théologiques, il prône toujours la conciliation au bout du compte. Il a publié de nombreux écrits, étant aussi imprimeur pour s'auto-publier ! Pourvu d’une très vaste culture, grand humaniste et polyglotte autodidacte, c’est un ami de la Marquise de Rambouillet et il brille dans les salons.

Armand-Jean du Plessis

Cardinal de Richelieu


Créé cardinal en 1622, homme énergique et décidé aussi perfectionniste qu’exigeant, il est devenu le principal ministre d’État assez récemment, en 1624. Il est, par conséquent, l’homme de confiance du roi, qu’il impressionne par son efficacité redoutable.

Son rôle englobe des dimensions autant politiques, diplomatiques et coloniales que culturelles et religieuses. Après une tentative d’assassinat contre sa personne, le Roi l’a doté de sa garde personnelle, la
Compagnie des gardes rouges, qui est à son entière disposition. Il a une confiance absolue en Rochefort, capitaine de la garde, mais n’apprécie pas particulièrement la reine Anne avec laquelle il entretient une rivalité.